Les bons réflexes pour prendre soin de sa santé mentale au travail

Friday, August 23, 2024

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Dans un monde professionnel de plus en plus exigeant, où la pression et les rythmes effrénés sont monnaie courante, la santé mentale au travail est devenue une préoccupation majeure. Pourtant, elle reste souvent négligée, reléguée au second plan derrière les objectifs de performance. Cet article se propose d'explorer les enjeux liés à la santé mentale en milieu professionnel, en identifiant les facteurs de risque, comme les risques psycho-sociaux et le burnout, et en offrant des conseils pratiques pour préserver son bien-être mental. L'objectif ? Vous aider à mieux comprendre ce qui se joue dans votre quotidien professionnel et à adopter les bons réflexes pour maintenir un équilibre essentiel entre vie professionnelle et santé mentale.

Qu’est-ce que la santé mentale et pourquoi en prendre soin ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) apporte plusieurs définitions à la santé mentale :

  • La santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté. Elle fait partie intégrante de la santé et du bien-être, sur lesquels reposent nos capacités individuelles et collectives à prendre des décisions, à nouer des relations et à bâtir le monde dans lequel nous vivons.
  • La santé mentale est un droit fondamental de tout être humain. C’est aussi un aspect essentiel du développement personnel, communautaire et socioéconomique.
  • La santé mentale ne se définit pas seulement par l’absence de trouble mental. Il s’agit d’une réalité complexe qui varie d’une personne à une autre, avec divers degrés de difficulté et de souffrance et des manifestations sociales et cliniques qui peuvent être très différentes.

Nous n’avons pas tous le même niveau de santé mentale (tout comme la santé physique) et nous ne réagissons pas tous pareil aux mêmes événements. Les conséquences d’une santé mentale mise à mal vont varier d’un individu à un autre.

Il faut savoir adopter les bons réflexes pour détecter les signaux faibles d’une santé mentale mise à mal et pour agir ou réagir et ainsi retrouver un équilibre.

L’importance de comprendre les risques psycho sociaux pour prendre soin de sa santé mentale et éviter le burnout

Lorsque la santé mentale est malmenée par l’environnement, plusieurs risques sont susceptibles d’apparaitre, notamment les risques psycho sociaux (RPS) au travail.

Les risques psycho sociaux sont les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental.

Une conséquence des risques psycho sociaux malheureusement bien connue est le burnout.

L’OMS définit le burnout comme “un état d’épuisement physique et mental conséquence d’un stress chronique et en lien avec l’organisation au travail”.

Par définition, le burnout est toujours lié au travail et a toujours une cause organisationnelle. Il s’agit d’une surexploitation des ressources qui va conduire à un épuisement.

On retrouve six dimensions dans les risques menant au burnout : charge de travail, longueur des horaires, rythme de travail, climat social, management direct et manque de reconnaissance dans le travail.

Les signes que notre santé mentale est mise à mal

Les six facteurs de risque de mal-être au travail selon le rapport Gollac

Le rapport Gollac a été établi en 2007 à la demande du Ministre du Travail dans un contexte de forte médiatisation du suicide au travail. Ce rapport a été mené pour identifier la façon de quantifier et de suivre les risques d’origine psycho sociaux au travail.

Six facteurs sont ressortis de ce rapport :

L’intensité et le temps de travail

Contraintes de rythme, objectifs irréalistes ou flous, exigences de polyvalence, interruptions d’activités non préparées, exigence de compétences élevées…

Les exigences émotionnelles

Nécessité de maîtriser ses émotions, voire de devoir les cacher.

L’autonomie au travail

Possibilité ou non d’être acteur dans son travail, dans sa participation à la production de richesses et dans la conduite de sa vie professionnelle.

Les rapports sociaux au travail

Relations avec les collègues et la hiérarchie, rémunération, perspectives de carrière, adéquation de la tâche à la personne, procédures d’évaluation du travail, attention portée au bien-être.

Les conflits de valeurs

Le but du travail ou ses effets secondaires heurtent les convictions du travailleur, d’une façon non conforme à sa conscience professionnelle.

L’insécurité de la situation de travail

L’insécurité socio-économique et le risque de changement non maîtrisé de la tâche et des conditions de travail.

La situation en France est préoccupante : d'après une enquête menée par l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), 34 % des salariés français souffriraient de burnout, dont 13 % dans une forme dite « sévère », ce qui représente plus de 2,5 millions de personnes. Ces chiffres soulignent l'urgence de prendre des mesures pour améliorer la santé mentale au travail.

Savoir détecter les signaux

Il est important de savoir détecter les signaux et de s'interroger car nous ne sommes pas toujours lucides sur notre propre état de santé ou celui de nos collègues.

Des personnalités “à risques” sont davantage exposées aux risques de burnout.

Ces personnes sont souvent à la recherche du perfectionnisme, exigeantes envers elles-mêmes, ont une conscience professionnelle et un sens de l’engagement très développés. Il s’agit souvent des meilleurs éléments ou des plus jeunes collaborateurs.

Par ailleurs, certains collaborateurs peuvent manifester des signes qui peuvent aussi alerter de l’arrivée d’un burnout surtout s’ils durent dans le temps. Ces signaux sont notamment sommeil perturbé, une fatigue intense, un mal-être, une incapacité à se détendre, une perte de plaisir au travail, des ruminations, une irritabilité, un sentiment d’impuissance, du cynisme. Si ces signes durent sur plusieurs semaines, alors il faut d’autant plus accorder de vigilance et se questionner si l’on est déjà en situation de burnout.

Dès lors que la santé mentale est mise à mal, d’autres signaux plus comportementaux peuvent apparaître. Le corps “parle”, la personne s’appuie sur des “béquilles” comme le café, le tabac, l’alcool à forte dose, et se replie sur elle.

Nous ne sommes pas toujours conscients de notre état. On peut s’autoconvaincre que l’on peut continuer et que notre santé mentale n’est pas impactée. D’où l’importance de savoir identifier et écouter ces signaux pour prendre du recul et réaliser si un burnout est susceptible d’arriver (ou est déjà présent).

Il est très important de s’observer, de s’écouter, de s’autoriser à “faire pause” régulièrement pour factualiser et d’observer la tendance.

Un outil pour mesurer les signaux et tester son risque de burnout

Le MBI-GS (Maslach Burnout Inventory – General Survey) est un questionnaire de référence pour diagnostiquer le risque de burnout pour les entreprises (outil de recherche)

Comment utiliser le test ? 22 éléments de mesures perceptives sont à noter entre « jamais » et « chaque jour » répartis en 3 catégories.

Le test permet de factualiser le niveau d'épuisement professionnel, de perte d’empathie et de besoin d’accomplissement personnel qui sont 3 dimensions essentiel pour mesurer le risque de stress et de burnout.

  1. Score d’épuisement professionnel (SEP)
  2. Score de dépersonnalisation / perte d’empathie (SD)
  3. Score d’accomplissement personnel (SAP)

Faites le test en cliquant ici

Ce test peut être réaliser à tout moment et surtout quand des doutes apparaissent sur sa propre santé mentale au travail

Prendre soin de sa santé mentale au travail demande donc de s’écouter, d’être vigilent aux signaux faibles qui traduisent des risques de burnout.

Quelles solutions concrètes pour prendre soin de sa santé mentale au travail ?

En parler autour de soi

Il ne faut pas hésiter à en parler à plusieurs personnes en qui vous avez confiance même en cas de petit doute.

Ces personnes de confiance peuvent se situer dans le cercle professionnel comme personnel (sans qu’il n’y ait d'ordre de priorité dans les contacts).

  • Environnement professionnel :
    • L’équipe des Ressources Humaines
    • Le CSSCT (partie du CSE)
    • La médecine du travail
    • L’infirmière du travail
    • Les managers
    • Les collègues
  • Environnement personnel ou extérieur
    • Le médecin traitant
    • Le psychologue ou psychiatre
    • La famille
    • Les amis
    • Une ligne d’écoute dédiée

Il est important d’en parler à plusieurs personnes surtout si la réponse de la première ne vous convient pas.

En effet tout le monde ne réagit pas de la même manière aux situations de stress. Donc ne minimisez pas votre ressenti si la réponse d’une personne ne va pas dans le même sens que le vôtre.

Plusieurs champs d’action sont à prendre en compte

Plusieurs parties sont impliqués lorsque l’on parle de santé mentale au travail, l’entreprise et le collaborateur.

Chacun a un pouvoir sur son périmètre de contrôle et peut décider, organiser, et financer si besoin les actions à mettre en place pour conserver une bonne santé mentale ou agir en cas de RPS pour retrouver l’équilibre.

Certaines actions sont dans le champ de l’entreprise et d’autres dans le champ d’action du collaborateur.

  • L’entreprise peut agir sur elle-même comme des plans de réponse adaptés comme des ateliers en continu pour sensibiliser et parler des situations de surcharge auprès d’une population de collaborateurs qui ont tendance à se mettre dans de telles situations. L’entreprise peut aussi agir sur le collaborateur comme mettre en place des groupes de soutien.
  • Le collaborateur, quant à lui, peut agir sur lui-même et sur des aspects de son environnement de travail. Il peut par exemple demander à être accompagné pour adapter son planning de travail (télétravail, horaires, priorisations) et en même temps agir sur son hygiène de vie, celle-ci étant les fondations de la santé mentale

L’objectif n’est pas de mettre toute la responsabilité sur l’individu mais de mettre en lumière les actions à la main du collaborateur avant de vouloir changer toute une organisation qui peut être parfois hors de portée.

4 piliers sont primordiaux pour favoriser une bonne santé mentale

Certains de ses aspects ne sont pas directement liés à l’environnement de travail mais sont essentiels pour maintenir un bon équilibre de la santé mentale. D’autres aspects sont liés à l’environnement de travail.

Il est important d’entretenir ces piliers en prévention de risques psycho sociaux et pour éviter de mettre à mal sa santé mentale.

Ces aspects sont :

  • L’hygiène physique : il existe un lien étroit entre santé physique et santé mentale. La santé mentale repose sur la santé physique. Il est difficile de perdurer dans le temps sur une tâche compliquée si la santé physique ne suit pas et inversement. 4 axes majeurs sont importants pour agir sur la santé physique :
    • Le sommeil pour assurer un processus de récupération optimal
    • L’alimentation et l’hydratation
    • L’activité physique. Le sport régule les hormones du stress, améliore la qualité du sommeil. Des études récentes, comme celle publiée dans The Lancet Psychiatry en 2018, révèlent que l'exercice régulier réduit les symptômes de la dépression et de l'anxiété, offrant jusqu'à 43 % de jours de meilleure santé mentale.
    • Et enfin l’exposition à la lumière. La qualité du sommeil et du réveil est réglée par l’exposition à lumière du jour sur la rétine.

  • L’hygiène émotionnelle : comment faire attention à ce que nos émotions ne nous surmènent pas ? La santé émotionnelle impacte aussi la santé mentale et les fonctions cognitives car les émotions sont des modifications de notre état physiologique qui fatiguent le corps et le cerveau. Lors d’une émotion très forte, se produit la bascule des émotions. L’accès à des pensées rationnelles s’avère être très difficile car le cerveau préfère traiter l’urgence en priorité. Donc nous ne sommes plus capables de penser rationnellement en présence d’émotions fortes et sommes plus susceptible d’avoir des réactions ou des actions ou des comportements que l’on pourrait regretter par la suite. Pour prendre soin de son hygiène émotionnelle, il est recommandé d’apprendre à réguler ses émotions. Il existe de nombreux moyens pour le faire :
    • Exprimer ses émotions
    • En parler dans un espace de sécurité.
    • Nommer ses émotions et ses pensées le plus finement possible aide instantanément à réguler.
    • Respirer grâce à des techniques d’allongement de la respiration notamment dans des situations de stress.
    • Focaliser notre attention sur quelque chose d’autre que ce qui nous stresse, accueillir l’émotion (pleurer, rire…).
    • Observer ses réactions corporelles qui suivent nos pensées.

  • L’hygiène relationnelle : le lien social est un prédicateur d’espérance de vie. Les besoins de soutien, de connexion sont au même niveau que les besoins physiologiques et physiques. Le capital social est un prédicateur de la satisfaction au travail et de la qualité du travail collectif effectué. Il est contagieux et se propage sur l’entourage.
    • Nous avons un besoin de sentiment d’appartenance également dans son environnement de travail donc trouver des personnes de confiance à qui parler au travail est très important.
    • Nous avons aussi besoin de cohésion sociale en faisant de la place pour des moments de partage, festifs.
    • Apprendre à connaître les autres, parler de soi est un facteur de performance. Cela aide à renforcer la confiance et donc à travailler sur des sujets complexes.
    • Nous avons enfin besoin de se sentir inclus. L’inclusion passe par des micro-comportements comme se mettre à la place de l’autre.

  • L’hygiène cognitive : tant que les besoins physiologiques, émotionnels et relationnels ne sont pas remplis, notre cerveau ne va pas pouvoir penser rationnellement. Nous n’avons pas accès à nos fonctions cognitives tant que nous sommes préoccupés par notre état physique, émotionnel ou relationnel. Il est intéressant néanmoins de prendre soin de son hygiène cognitive. En effet marcher 10 heures sans s’arrêter peut nous paraître dérisoire. Cependant enchaîner des réunions sur plusieurs heures d’affilée sans faire de pause peut faire partie de notre quotidien. Le cerveau a besoin de récupérer et de faire des pauses. Mais comment faire ?
    • Tout d’abord réduire les sollicitations qui coûtent en énergie et en concentration à notre cerveau.
    • Ensuite ne pas hésiter à planifier des moments de récupération en semaine, le soir par exemple en arrêtant de consulter ses écrans pour libérer ses yeux, en faisant de l’activité physique pour libérer le cerveau.
    • Enfin faire des pauses dans la journée, être actif autrement (faire une pause avec des collègues après avoir passé 3 heures sur une présentation ou bien aller marcher 10 minutes après 2 heures de brainstorming) pour activer d’autres parties du cerveau.

Chez Onjoukan, nous comprenons l’importance d’entretenir sont hygiène physique, émotionnelle, relationnelle et cognitive pour prendre soin de sa santé mentale. C’est pourquoi nous accompagnons les entreprises et leurs collaborateurs dans l’organisation de moments de partage autour du sport et de ses valeurs pour encourager la cohésion d’équipe, la communication et favoriser l’inclusion, la collaboration et la confiance en soi.

Nous proposons par exemple des tournois sportifs thématiques avec d’autres entreprises pour encourager le networking, des mini JO directement dans vos bureaux pour favoriser l’esprit d’équipe dans une ambiance olympique, des ateliers Haka avec un ancien joueur des All Blacks pour lâcher prise, des séminaires sportifs au vert... Vous pouvez même bénéficiez de 8 séances de coaching offertes grâce à notre partenariat avec Fiters.

Pour plus d'informations ou pour planifier votre prochain teambuilding sportif, visitez notre site web Onjoukan ou contactez-nous directement.

En conclusion, il est essentiel de reconnaître l'importance cruciale de la santé mentale au travail, non seulement pour notre bien-être individuel, mais aussi pour notre efficacité et notre épanouissement professionnel. Cet article a mis en lumière les principaux facteurs de risque, tels que les risques psycho-sociaux et le burnout, tout en offrant des clés pour les prévenir. En prêtant attention aux signaux faibles, en cultivant une hygiène de vie équilibrée, et en n'hésitant pas à parler de nos difficultés, nous pouvons non seulement protéger notre santé mentale, mais aussi améliorer nos performances et nos relations au travail.

Il est temps d'agir : prenez un moment pour réfléchir à votre propre santé mentale. Avez-vous remarqué des signes d'épuisement ? Comment pouvez-vous améliorer votre hygiène de vie ou ajuster votre environnement de travail ? Pourquoi ne pas essayer un teambuilding sportif pour entretenir sa santé mentale au sein de son équipe ?